(des détails ont été changés) Sarah était membre d’une famille nombreuse appartenant à un courant religieux très conservateur. Elle n’avait pas le droit de sortir sans son frère ou sa mère, qui l’escortaient au lycée. Elle subissait de mauvais traitements (violences physiques) de la part de sa famille.
Quand elle a contacté les membres du réseau, elle voulait fuguer. Comme elle était mineure, on l’a convaincu de ne pas le faire et on l’a orienté vers des personnes et services qui pourraient l’aider. Elle a été suivi, pour s’assurer qu’elle n’était pas en danger immédiat, soutenue et conseillée quant aux démarches à suivre pour se préparer quand elle serait majeure.
Plusieurs membres du réseau l’ont aidé à effectuer les démarches nécessaires pour s’inscrire dans une université loin de chez elle une fois majeure, obtenir un logement du CROUS, être prioritaire pour la rupture familiale, etc. Sortir de son environnement a été difficile ; ils l’ont conseillée et soutenue pendant tout le processus.
Elle a réussi à s’enfuir du domicile familial avec un sac contenant des objets essentiels.
La faire sortir de son environnement fut complexe, et avoir suffisamment de moyens pour qu’un accompagnant soit présent avec Sarah pendant le long voyage en train de la ville de ses parents vers sa nouvelle ville (>500 km) aurait permis d’éviter quelques écueils (notamment une tentative de récupération par un père violent) et s’assurer que l’expérience soit moins difficile pour elle.
Elle étudie maintenant dans une ville française éloignée de sa famille ; elle a aussi déposé une main courante contre sa famille. S’il lui arrivait quelque chose, la famille sera la première soupçonnée.